C'est le scandale depuis plusieurs mois et la situation devient gravement préoccupante.
J'ai rencontré ces derniers temps un certains nombres de représentants syndicaux, on va dire de proximité. Dans le Nord, dans le Vaucluse, en région Parisienne. De la FFMKR bien sûr, mais surtout du SNMKR.
Ils m'ont tous raconté des histoires plus ou moins différentes mais qui convergent vers la même impression: la chasse aux kinés est réouverte !
Apparemment il n'y a pas vraiment de thème: tout est possible, toutes les chasses sont ouvertes.
Pas d'écolos dans les CPAM, ils ne laisseront pas passer une seule palombe !
On commence par les infatigables agents de CPAM qui seuls contre tous (et même contre l'avis de la direction de l'Assurance Maladie), pensent que c'est une question de principe d'aller gratter les quelques centaines d'euros que ces "escrocs" de kinés ont grappillés en appliquant en 2007 les tarifs 7,5 et 9,5 un peu trop tôt... Et c'est pas une blague.
A Paris, ça rigole pas. Les ordres sont donnés. Les uns après les autres les confrères qui suivent des patients chroniques voient leurs justes cotations passer à la moulinette DU nouveau critère... Ainsi quelque soit la pathologie qui a justifié prescription et soins, il semble bien que le seul critère reconnu à l'intérieur du périphérique parisien soit l'âge. Passé l'âge décidé par ces grands humanistes, tout soin de kiné dispensé devient "entretien de la marche chez le sujet âgé". On en arrive à des dossiers surprenants avec par exemple un vieux paraplégique dont l'ordonnances a été requalifiée en "entretien à la marche du ...".
Evidemment les contrôles portent sur les trois dernières années. Et on arrive assez rapidement à des sommes réclamées assez astronomique de l'ordre de 20 à 30 milles euros par confrères. Là, ça fait déjà moins rigoler. Pourtant la plupart de ces soins ont fait l'objet d'ententes préalables qui n'ont jamais été dénoncées par les Caisses...
On entend parler des mêmes choses sur les Caisses du Nord...
Dans le Vaucluse, des confrères offrant à leurs patients un plateau technique de haute qualité technique se sont lancé dans la réhabilitation cardio-respiratoire et le suivi des BPCO... Tout va bien pendant plusieurs années. Et puis la Caisse leur tombe dessus en refusant à titre rétro-actif tous les actes qui ont été réalisés sur la base d'une double cotation. Là encore on croit rêver quand on sait que dans certains départements, des réseaux ont obtenu de leur Caisse la création d'actes spécifiques pour ce type de soins. Avec des cotations en général autour de 16 ou 18. Il faut dire que ce sont des actes qui durent longtemps, et qui évitent des hospitalisations bien plus onéreuses... Ici encore on est sur plusieurs dizaines de milliers d'euros.
En toile de fond, le fliquage permanent des dépassements d'honoraires est bien sûr toujours d'actualité.
Toutes ces sommes sont bien entendu à rembourser au titre d'indus.
Et en général, les confrères sont en plus condamnés à une amende pour fraude !
On se demande vraiment ce que veulent ces Caisses Primaires. Et surtout si elles n'ont pas oublié que leur rôle est d'assurer par le remboursement le principe fondamental du Droit d'Accès aux Soins pour tous...
Ce qui risque de ne pas durer longtemps pour ceux qui auront dépassés 75 ans...
Ni pour ceux qui ont un peu trop de mal à respirer...
Ni pour ceux qui...
Ni pour...
Au fait, on bouge quand pour leur dire qu'on en a marre et que l'argent ils doivent le trouver ailleurs ?... Dans les CRF par exemple. Mais ça c'est une autre histoire... Pour une autre news...
Si vous aussi vous êtes la victime d'un abus de ce style, contacter un syndicat, et tant qu'à faire le SNMKR, syndicat le plus combatif ! Vous serez défendus !
HdV