lundi 25 avril 2016
lundi 25 avril 2016
L’an dernier, après plus de huit ans de travail, les représentants de la profession validaient une nouvelle maquette pour le cursus de formation initiale en kinésithérapie. Le format retenu se décomposait en cinq années dont une première année universitaire commune de formation / orientation / sélection, effectuée le plus souvent en PACES et quatre années en institut de formation.
Bientôt un an plus tard, chacun pourra se rendre compte par lui même en allant sur le site de la commission nationale de certification professionnelle, que le répertoire national des certifications professionnelles n’a pas été mis à jour... Les kinésithérapeutes sont toujours inscrits au niveau III... donc reconnus au niveau BAC. Et donc, chacun en conviendra... tout va bien.
Décidément, ils ont plein de chose à faire au ministère. C’est d’autant plus fâcheux que, si pour l’ensemble des professions, ce sont les organismes représentants la formation professionnelle qui déposent les dossiers au CNCP lequel instruit et valide (ou pas) puis inscrit au RNCP... pour les kinésithérapeutes qui sont détenteurs d’un diplôme d’État, c’est l’État (ici le ministère de la Santé) qui est chargé de faire le dossier. Il faut donc croire qu’ils ont autre chose à faire...
Cela dit, après avoir pris contact avec les autorités compétentes, le SNMKR a appris que si la chose allait être modifié, le niveau demandé par le ministère ne serait pas autre chose qu’une reconnaissance au niveau II... soit BAC + 3, niveau licence.
Juste pour précision, il convient de dire que les chiropracteurs et autres STAP-APA ont eux droit à une reconnaissance au niveau I soit Master 2. Niveau parfaitement compatible avec nos 5 années d’études et les 300 ECTS accordées au cursus...
On est alors obligé de se poser des questions, d’essayer de comprendre les raisons d’une telle décision qui vient simplement nier l’esprit même de l’arbitrage de Madame TOURAINE...
Alors on s’en prend à croiser les informations, les évènements, on se souvient de la plus que scandaleuse proposition du Gouvernement qui croit faire revenir les kinésithérapeutes à l’hôpital en leur proposant une prime de 120 euros alors que leur grille salariale est bloquée depuis...
... alors précisément que la seule et unique raison de la désaffection des jeunes kinésithérapeutes pour la carrière hospitalière est précisément l’indigence de la rémunération !
Pas grave me direz-vous, nos gouvernants ne sont pas inquiets, entre les diplômés communautaires qui croient vu de Prague que 1200 euros par mois pour bosser à l’AP-HP c’est Broadway, et les diplômés STAPS APA qui n’ont pas de travail et qui bouffent la rouille... Il y aura toujours des gens pour venir combler les trous et les postes vaquants...
Quand j’étais jeune, on avait une initiation à l’économie en 1ère S... On m’a appris que ce type de pratique s’appèle du dumping social...
Pendant ce temps, il paraît que certains élus qui renoncent à un de leur mandat se débrouillent pour faire augmenter (parfois de plus de 4000 euros par mois) le mandat qu’ils conservent... Faudrait pas non plus perdre de l’argent...
Je suis sûr que les kinésithérapeutes n’en demanderaient pas autant pour retourner à l’hôpital.
L’Union nous dit tout cela de manière un peu plus policée... c’est normal...
Et c’est par ici : CPUnion Etudes, le compte n'y est pas 250416 VF.pdf
...L’homme de veille
Réforme des études :
le ministère ne sait plus compter ?